Critique de «Poèmes sans titre de transport», par Cécile Guivarch

Critique de «Poèmes sans titre de transport», d’Olivier Cousin

par Cécile Guivarch
Terre à ciel, poésie d’aujourd’hui

Olivier Cousin nous entraîne avec lui dans les transports en commun avec cette question en toile de fond :

à quoi songe le mobilier immobile ?

Nous sommes ici dans une poésie du quotidien. Une poésie qui accorde de l’attention aux espaces restreints. Olivier Cousin ne se contente pas de décrire ce qu’il observe, il va au-delà. Il évoque l’individualité dans l’espace collectif, les pensées de l’homme centré sur lui-même et sa solitude.

chacun roule pour sa peau

En découlent les questions de société, la pollution, etc. Le paysage urbain, vu des transports, comme les affiches, les réverbères, les squares, etc. sont évoqués dans de courts poèmes. La ville et ses travaux défilent. Les trottoirs, les passages protégés, les lignes blanches. Écriture simple pour dire l’ordinaire. Poésie des feux tricolores, des giratoires et des bancs publics. Poésie de l’ordinaire, de ce à quoi chacun de nous ne porte plus attention. Voici ce qu’Olivier Cousin parvient à extraire. Une poésie ordinaire qu’il confronte à nous les hommes, à ce que nous sommes. Une poésie qui propose des ramifications. Des associations d’images. La poésie sur les tickets de métro. Et finalement, saurez-vous répondre à cette question ?

Combien de poètes sont entrés / dans le métro en même temps que moi ?

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