« Être paysan », c’est exercer un métier noble et indispensable qui suscite le respect. Par contre, « faire paysan » est un jugement qui prend de haut ceux de la campagne dont la manière d’être, la façon de parler ou l’allure générale prêtent à sourire. Le regard méprisant porté pendant des siècles sur les « ploucs » a amené dans la population rurale un sentiment durable de dévalorisation et de honte.
La conférence s’aventure dans cet univers dont on ne parlait pas, celui de la honte et de la gêne des paysans face au monde extérieur. Cette façon de voir, sensible dans le clivage bourg/campagne, a une histoire dont on peut retrouver les traces et que l’on peut raconter. C’est l’occasion de montrer ce qui faisait la richesse et la singularité du monde paysan de la deuxième partie du XXe siècle : tout un apprentissage qui rendait les paysans fiers d’eux, de leurs traditions et de leur art de vivre ensemble malgré les difficultés, une transmission des valeurs essentielles : l’autonomie, l’amour du travail bien fait et le courage… La conférence évoque aussi une tradition orale encore bien vivante, elle aborde l’entrée dans le monde moderne : le remembrement et tout le chambardement de la fin du XXe siècle. Enfin, elle parle du rôle de l’école…
La conférencière
Née à Ménéac, agrégée de lettres modernes, Marie-Paule Gicquel a enseigné essentiellement en lycée et en classes préparatoires. Attachée à ses racines, elle est soucieuse de retrouver et de transmettre ce que lui ont appris les proches et les voisins au milieu desquels elle a grandi. Elle est l’auteure de deux livres : Des chemins et des sources, récit d’une enfance dans le pays de Porhoët (2020) et En finir avec la honte de nos racines paysannes (2023), qui constitue la base de cette conférence.
Pratique
Conférence d’une heure environ, suivie d’une période d’échanges avec le public
Séance de dédicace à l’issue de la conférence
1 table
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Dossier de presse et conditions financières sur demande
