«La Roche-Bernard. Les noms des rues et places racontent des histoires», Ouest-France

Le Rochois Hervé Dréan connaît par cœur la petite cité de caractère. Passionné par l’histoire, il vient de sortir un livre sur les origines des noms des rues de sa ville natale.

« Pour mon livre Les rues de La Roche-Bernard, leur nom, leur histoire, eu la chance de trouver un éditeur, Stéphane Batigne, de Questembert, qui a bien voulu prendre en charge l’édition de mon ouvrage. C’est lui d’ailleurs qui est à l’origine d’une série de petits livres sur l’histoire des rues dans plusieurs petites villes du Morbihan. À ce jour, sont aussi parues les histoires des rues de Questembert et Malestroit », tient à souligner d’entrée Hervé Dréan.

Le nom d’une venelle

Ce Rochois se remémore ce dimanche 3 novembre 2013 : « Par une froide matinée ensoleillée, La Roche-Bernard a rendu hommage à l’un des siens. L’émotion était grande et nous étions nombreux ce jour-là, rassemblés dans la rue Haute Notre-Dame, à l’invitation du maire, Daniel Bourzeix, afin d’inaugurer la venelle Luc-Guilloré ». C’était la première fois qu’il assistait à ce genre de cérémonie, « pas si fréquente, finalement, dans la vie d’une petite cité comme la nôtre. La portée symbolique de la commémoration était évidente pour tous, et spécialement pour ceux qui avaient partagé l’attachement de Luc Guilloré à sa ville, suivi son action déterminante pour la sauvegarde de la chapelle millénaire, où est apposé désormais son nom. Mais qui saura tout cela, après nous ? »

Hervé Dréan connaît par cœur La Roche-Bernard, notamment cette rue de la Quenelle où il a résidé quelques années. | OUEST-FRANCE

Pour retrouver l’évolution du nom des rues, Hervé Dréan a consulté de nombreux documents d’archives.

Pour la fin du Moyen Âge (XVe siècle) et les XVIIe et XVIIIe siècles, il y a des documents fiscaux (mynus et capitation) qui sont des listes de contribuables notés avec la mention de leur lieu d’habitation. On connaît donc à la fois les noms des rues et leur évolution.

Au XIXe siècle, ça devient plus facile avec le cadastre de 1835. Il a aussi consulté les registres des délibérations du conseil municipal des XIXe et XXe siècles. Les noms des rues sont étudiés, une à une, par ordre alphabétique. Il a ajouté aussi des encarts spécifiques où il fait un résumé de l’histoire des ponts et du port, du quotidien des rues au XIXe siècle, des divisions en quartiers, et enfin des toponymes disparus.

Ouest-France, 29 novembre 2019

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