Longères, bombardes et ressacs

Régine Bobée Bruno Cornières Jérôme Coullaré Olivier Cousin Alain Émery Claude Lauret Gérard Le Gouic Mireille Le Liboux Marilyse Leroux André Le Ruyet Charles Madézo Patrick Pierre André Sachet Adeline Roussel Maryvonne Soudy

Une bombarde sonne, une longère frissonne, une ligne de vagues ourlées par le vent du large déferle sur le sable… Au même moment des drames se trament, immenses ou minuscules, des secrets profondément enfouis ressurgissent, des histoires se nouent, pour un soir, pour une vie…

De Carnac à La Roche-Bernard, de Belle-Île à Malestroit, de Vannes à Plœmeur, c’est tout le Morbihan qui se dévoile à travers ces quinze courtes histoires.

Un Morbihan déroutant, où les start up, les guitares électriques et les plans sociaux côtoient les chapelles, les phares et les chemins creux.

Un Morbihan vivant, vibrant, résilient, même lorsque l’orage gronde sur la Vilaine, même lorsque le ciel rougeoie bizarrement au-dessus des tours de Largoët.

Table des matières
  • Burning Stones, de Patrick Pierre (Carnac)
  • L’amer, de Jérôme Coullaré (Damgan)
  • Sans retour, de Claude Lauret (Elven)
  • Esprits rebelles, de Bruno Cornières (Grand-Champ)
  • Jaouen est un con, d’Olivier Cousin (Guiscriff)
  • Le chasseur de touristes, d’André Le Ruyet (Inguiniel)
  • La traversée, d’Adeline Roussel (La Roche-Bernard)
  • Les bancs de Jonathan, de Mireille Le Liboux (Larmor-Plage)
  • Kenavo, de Marilyse Leroux (Lorient)
  • Un jeu sérieux, de Régine Bobée (Malestroit)
  • Au Savannah, de Charles Madézo (Plœmeur)
  • Le pont suspendu, de Gérard Le Gouic (Plouhinec)
  • Angèle, d’André Sachet (Saint-Marcel)
  • Saison du tombeau, d’Alain Émery (Sauzon)
  • Les chaussures du fiancé, de Maryvonne Soudy (Vannes)
  • Stéphane Batigne éditeur, 2016
  • 138 pages
  • 14 x 21 cm
  • ISBN : 979-10-90887-49-7

Extrait

Qu’il pleuve ou qu’il vente ; que la mer soit ample et crue ; qu’au contraire, elle frotte son poil d’ours aux quatre coins d’un horizon chargé de poudre et d’étincelles, je suis là. Chaque jour, je descends jusqu’au pied du phare, je trouve où m’asseoir et j’attends qu’il sorte.

Nous avons nos rites. Jamais Michel ne franchit le chenal sans me saluer. Par gros temps – quand il n’est plus, derrière les vitres poissées de sel, qu’une silhouette familière – il se contente d’un signe de la main. Mais lorsque la brise est une soie légère et sucrée, comme aujourd’hui, il sort sur le pont et cherche à croiser mon regard. Je le confesse : pour rien au monde, je ne manquerais ce moment.

(«Saison du tombeau», d'Alain Émery)

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