«Annie Rolland a vécu une aventure singulière dans le désert», Ouest-France

Interview avec Annie Rolland

Pourquoi avez-vous cette attirance pour le désert ?

Annie Rolland: Je suis originaire du Finistère et j’habite maintenant dans les Côtes-d’Armor. J’ai commencé à voyager dans le Sahara en 2003, en dehors des circuits touristiques. J’y ai rencontré des gens vraiment très accueillants dans des coins assez enclavés du désert, notamment dans le Grand Sud algérien. J’ai écrit un premier livre en 2005, Touareg Kel Ajjer, en collaboration avec le poète Mahdi Boughrari : un recueil de proverbes, contes et aquarelles. Pendant quinze ans, j’y suis retourné deux à trois fois par an. J’ai découvert le mode de vie, l’imaginaire de ce peuple nomade et j’ai appris leur langue.

Vous parlez de voyages verticaux ?

Oui, ce sont des voyages en profondeur. J’ai vu des enfants naître, grandir dans des familles nomades. Je suis attachée à ces personnes. J’ai voyagé à pied, à dos de chameau, en voiture, dormi à la belle étoile, très proche de la nature, ou sous tente dans les campements nomades…

Comment a été écrit Désert Indigo   ?

Désert Indigo est sorti il y a un an. Il a été écrit à quatre mains avec Mahdi Boughrari. Il est organisé comme un voyage. Mahdi fait partie des personnages de l’histoire. Il a collecté les contes et j’ai traduit ses poèmes. Le livre, en même temps essai ethnographique et récit de voyage, a été couronné par le prix Victor Segalen 2019.

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