Celles qui vont sur la mer

Fañch Rebours

Ce qui se passe en mer reste en mer, dit-on.

Et on peut dire qu’il s’en passe, des choses, sur l’Aphaïa, navire océanographique en mission scientifique dans le Pacifique. Dans ce microcosme en vase clos où règnent l’autorité hiérarchique et la promiscuité, passions et tensions peuvent prendre une ampleur démesurée. Surtout lorsque la présence croissante de femmes à bord vient bousculer l’ordre établi depuis toujours par des hommes, pour les hommes.

Anita, Jo, Viviane et Marina en savent quelque chose… Mais c’est Maël, la cinquième « forbanne », l’absente, qui raconte cette histoire maritime aux accents de tragédie grecque.

Il y a trois sortes de femmes : les vivantes, les mortes et celles qui vont sur la mer… Et ce sont parfois les mêmes.

 

Roman maritime et féministe, Celles qui vont sur la mer évoque la place des femmes dans le milieu de la navigation et dénonce les violences faites aux femmes.

Lire l’interview de l’auteur à propos de ce roman

 

Revue de presse

La Presse d’Armor (13 mars 2025):
«Celles qui vont sur la mer est un #MeToo maritime où l’auteur évoque autant le sororité que les violences faites aux femmes. […] Il dénonce les violences sexistes dont elles sont trop souvent encore victimes, notamment dans leur univers professionnel. À la noirceur de l’histoire se mêle comme toujours la farce. Une manière de prendre de la distance avec le drame, mais aussi un style cher à l’auteur, qui prend un malin plaisir à dépeindre, parfois au scalpel, ses personnes et leur parcours social.»

Ouest France (12 mars 2025) – interview de Fañch Rebours
«Même si je suis plutôt dans les terres, cela fait un certain nombre d’années que je mène des entretiens avec des marins, des femmes capitaines, avec leurs conjoints, leurs compagnes, que je visite des navires… Celles qui vont sur la mer est le quatrième volet d’une tétralogie du huis clos maritime. C’est une histoire de sororité tragique et lumineuse. Les personnages m’ont emmené plus loin que ce qui était prévu.»

Le Peuple breton (avril 2025)
«Fañch Rebours renoue avec  sa série de récits maritimes. […] Roman maritime et féministe: pas banal comme association. C’est pourtant de la présence récente et de plus en plus fréquente des femmes sur les navires qu’il est question dans cet ouvrage. […] Les violences faites aux femmes vont au delà de ce que qu’on suppose. Et Fañch Rebours le raconte avec talent et empathie.»

Agri Senior (avril 2025)
«Elles sont commandante, mécano ou vidéaste… Dans ce roman de Fañch Rebours, Celles qui vont sur la mer, c’est Maël qui raconte leur amitié et les évènements qui se sont déroulés sur l’Aphaïa. Que s’est-il donc passé sur ce navire? Quelles tragédies se sont jouées dans les cabines des mécaniciennes? Maël le sait et dira tout!»

 

 

  • Stéphane Batigne éditeur, 2025
  • 192 pages
  • 13 x 20 cm
  • ISBN : 978-2-493599-12-4

Extrait

Elles sont trois, sur un Armagnac rouge, dans le bassin numéro 2 du port de Paimpol.
Autour, la fête bat son plein. Elles n’ont pas le goût d’y prendre part, mais elles se forcent. Elles sont venues pour ça, célébrer ce qui ne se célèbre pas, maintenant que leur décision est prise.
Les coques de nos bateaux sont comme nos vies : en attente d’un hypothétique radoub, les couleurs vives s’estompent sous l’assaut du sel et de l’eau. Le temps, l’énergie, les moyens, reportent le carénage à des jours meilleurs. La mienne, de carène, n’a pas encaissé les dernières déferlantes. Les scories s’accumulaient. Défaut d’antifouling. Je n’ai pas su mettre à la cape, avant le naufrage.

Elles sont trois. Nous aurions dû être quatre.

Avis

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